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8h30, au milieu des moutons.
Jeanne Touzelet, apprentie bergère dans une exploitation de polyculture et d’élevage ovin en Seine-et-Marne, marche dans la paille, biberon à la main pour nourrir les agneaux. Puis, il faut «faire les foins et la litière» ; et enfin, les soins.
Au milieu des animaux – et de n’importe lesquels en vérité, la jeune femme se sent à sa place, et ce, depuis toujours : «le contact avec eux a toujours été une évidence, quelque chose de naturel», souligne-t-elle. Déjà enfant, l’Olivetaine adorait se rendre dans la «petite ferme, chez ses grands-parents» mais aussi faire de l’équitation, être aux côtés des chevaux.
Très tôt, Jeanne Touzelet a souhaité embrasser la filière hippique, puis celle, plus large, du monde agricole, soutenue à chaque étape par ses parents. Après un bac général au lycée Charles Péguy, elle s’est donc orientée vers un BTS en production animale, en apprentissage, à la Bergerie nationale de Rambouillet. Son idée à terme ? Passer le concours national pour intégrer une école de formation au métier de vétérinaire. «J’adore la génétique, la biologie», complète la bergère.
Une première reconnaissance professionnelle
En attendant, Jeanne Touzelet vit «au jour le jour». Elle savoure encore un peu sa victoire aux Ovinpiades 2025, en février dernier, lors du Salon de l’Agriculture de Paris, où elle est devenue «meilleure apprentie bergère de France». Une gratification pour celle qui ne semblait pas prédestinée à commencer une carrière au milieu des moutons ! «C’est une première reconnaissance dans le milieu, sourit-elle. Maintenant, il faut persévérer et continuer de travailler, d’apprendre.»
Où s’imagine-t-elle, alors, dans dix ans ? «Aucune idée, mais je ne me ferme aucune porte !»