Adja Kane, au rebond

Vol direct pour les États-Unis ! Dans la nuit du 13 au 14 avril dernier, Adja Kane, du haut de son1,91m et de ses 20 ans, apprend qu’elle est draftée* en Women NBA, la Ligue féminine américaine de basketball, dans l’équipe new-yorkaise des Liberty. Originaire d’Orléans, elle a commencé le basket-ball à l’âge de 7 ans, en 2012, à l’USM Olivet : “ce sport a toujours été une évidence pour moi, raconte Adja Kane. Très tôt, j’allais sur les terrains, voir les matchs et les entraînements de mon père et de ma soeur”. 

Une histoire de famille, donc, qui a débuté au gymnase du Beauvoir pour l’Olivetaine. Elle y a joué jusqu’à ses 13 ans aux côtés de sa meilleure amie, soulevant à deux reprises, en 2019 et 2020, le trophée du championnat régional féminin avec son équipe. “Ça a sans doute été le premier événement marquant de ma vie sportive, souligne-t-elle. Encore aujourd’hui, j’ai énormément de reconnaissance pour le club qui m’a porté et fait grandir.”

“La WNBA est un grand rêve”

Quitter ses repères, son groupe après tant d’années pour rejoindre le Pôle France en 2020, à l’Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), l’a remuée émotionnellement. Mais, toujours ancrée dans l’instant, Adja Kane a travaillé, encore et encore, son basket. Depuis, elle a intégré l’équipe de Landerneau, en Bretagne. Un choix pour évoluer à haut niveau. Un premier contrat professionnel avec, en parallèle, une intégration dans l’équipe de France des moins de 20 ans et une victoire au championnat d’Europe 2024.

Cette année, l’annonce de sa sélection en WNBA la conforte dans sa motivation à faire perdurer sa passion du ballon orange. “C’est un rêve pour les basketteuses, sourit l’athlète. Pour le moment, je n’ai pas encore joué avec les Liberty, étant en 38e position. Mais tout ça va se réaliser tranquillement..!” 

En équipe, on tisse des liens forts avec les autres.

Pour autant, Adja Kane a les pieds sur Terre, estimant qu’elle “doit bosser pour progresser”, toujours. À raison de deux entraînements quotidiens, elle maintient son profil, “plutôt défenseure”. Sur le terrain, elle s’épanouit, dans son élément, tant sur le plan sportif que mental. “J’ai appris, et j’apprends toujours, à gérer mes émotions, comme le stress, l’envie de gagner, explique l’Olivetaine. En équipe, on tisse des liens forts avec les autres. Les rapports sociaux sont intenses.” 

Et sa persévérance se développe ainsi, soutenue par le groupe, toujours en recherche de s’améliorer, de sauter plus haut. Pour, on l’espère, atteindre la plus haute marche du podium américain.

*draftée >> La “draft” est un événement annuel durant lequel les équipes de WNBA (Ligue féminine américaine de basketball) recrutent des jeunes talents prometteurs du monde entier pour étoffer leur effectif.