Acteur du changement

Chirurgien à la clinique de l’Archette, Colin Dujardin multiplie les initiatives citoyennes avec la persévérance du colibri qui apporte sa goutte d’eau pour éteindre l’incendie.

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Colin DujardinAu restaurant À la table d’Olivet, devant une généreuse salade, Colin Dujardin s’avère intarissable au moment d’évoquer ses nombreux engagements et les convictions qui l’animent. L’œil vif pétille derrière les lunettes à montures transparentes.

Par mon métier j’ai pris l’habitude de prendre soin de l’individu, mais j’ai découvert l’intérêt de prendre soin du collectif

Il s’est installé à Olivet en 2002 après ses études de médecine. Il exerce d’abord à l’hôpital d’Orléans, puis à la clinique de Fleury-les-Aubrais, avant de rejoindre en 2014 celle de l’Archette, en qualité de chirurgien orthopédiste, spécialisé dans les traitements de la cheville et du pied.

La naissance de sa fille, atteinte d’un handicap et aujourd’hui âgée de 12 ans, va radicalement changer sa vie.

Cela m’a amené à m’ouvrir à d’autres horizons, à me poser d’autres questions.

Son premier engagement sera aux côtés de son épouse qui crée en 2007 l’École des Parents et des Éducateurs du Loiret (EPE 45), une association dont elle n’assure plus la présidence, mais qui demeure très active dans le département.

Un soir de décembre 2015, à l’approche de Noël, Colin Dujardin découvre en famille le film documentaire Demain, tour du monde des solutions innovantes à l’œuvre dans tous les domaines : agriculture, énergie, habitat, économie, éducation, démocratie… Il s’intéresse alors aux mouvements dits « de transition » qui naissent un peu partout, et participe notamment à celui des Colibris.

Ce fut un moment important, cela a ouvert le champ des possibles. Il y a cette idée essentielle que chacun peut faire sa part, apporter sa goutte d’eau. J’ai pris conscience que je me réalisais dans un rôle de facilitateur de l’intelligence collective dans le but de faire avancer les choses, même à petits pas.

Il s’intéresse au concept de jardinières partagées, qu’il contribue à lancer à l’été 2016 à Olivet avec un groupe d’habitants, au sein des Incroyables Comestibles, mouvement citoyen d'agriculture urbaine participative venu tout droit d'Angleterre. Trois sites ont ainsi été pourvus de bacs : place Louis Sallé, derrière la mairie et dans le Larry.

Un bel exemple d’investissement collectif, d’un partenariat fructueux avec les autorités municipales animé par une réelle volonté de faire ensemble.

En septembre 2018, un autre grand projet de Colin verra le jour : l’ouverture à Orléans d’une école Montessori, Le Renard et la Rose, qu’il a créée avec son épouse et deux autres couples. Elle comportera deux classes regroupant des élèves valides et handicapés.