La médecine dans le sang

Depuis la cessation de son activité de médecin généraliste en 2015, Christian Vaillant travaille pour l’Établissement Français du Sang (EFS) d’Orléans-Saint-Jean-de-la-Ruelle et s’alarme de la diminution du nombre de donneurs.

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4 sur 100, c’est une mauvaise note. Quand il s’agit d’une question de vie ou de mort, c’est même dramatique. Il s’agit pourtant bien du pourcentage national de la population qui effectue un don chaque année. Un chiffre insuffisant pour couvrir les besoins journaliers estimés par l’Établissement Français du Sang à 10 000 dons.

À Olivet, la note n’est pas meilleure. Selon les chiffres communiqués par l’EFS, 582 Olivetains ont donné leur sang en 2017 sur une population de 13 624 habitants en âge* de le faire (source INSEE), soit un taux de générosité de 4,3%.

Christian Vaillant connaît bien le problème. Né à Olivet en 1950, il a inauguré trois ans plus tard les bancs de la première classe de la nouvelle école maternelle du Poutyl, suivi toute sa scolarité à Olivet, avant de faire ses études de médecine à Tours et de s’installer comme généraliste à Orléans La Source. Depuis la cessation de son activité en 2015, il  travaille une vingtaine d’heures par semaine au centre de l’EFS de Saint-Jean-de-la-Ruelle.

Quand on a travaillé pendant 38 ans à raison de 70 heures par semaine, on ne peut pas s’arrêter comme ça ! Je voulais rester utile. Je savais que l’EFS avait besoin de médecins et je les ai contactés pour leur proposer mes services.

À l’instar de ses confrères, il s’inquiète de la diminution du nombre de donneurs d’année en année.

À Olivet, il y a eu moins de dons en 2017 qu’en 2016, mais c’est surtout chez les jeunes que la baisse est sensible. Il faut inverser cette tendance car le don de sang est une habitude à prendre dès le plus jeune âge.

Prise de sans à l'EFS de Saint-Jean-de-la-RuelleAutre constat, les femmes donnent plus que les hommes, dans une proportion importante : à Olivet par exemple, deux tiers des donneurs sont des donneuses !

Les femmes sont peut-être plus habituées aux prises de sang, à l’environnement médical… Ou bien les hommes sont trop sensibles.

Pour les encourager et les convaincre de franchir le pas, rappelons donc une nouvelle fois cette évidence salutaire : Donner son sang, c’est donner la vie.

*De 18 ans à 70 ans

Collecte le samedi 12 mai à l’Espace Reine Blanche (3, rue d’Ivoy) de 8h30 à 12h30

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