Olivier Périn, musicien en orgue

Il aurait pu devenir expert-comptable. Finalement, c’est vers la musique qu’il s’est dirigé. Actuel directeur du Conservatoire
régional du Grand Nancy, et titulaire adjoint du grand orgue de l’église de la Madeleine à Paris, Olivier Périn a grandi et fait ses premières gammes à Olivet.

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S‘il partage désormais sa vie entre Nancy et la capitale avec un planning de ministre, Olivier Périn, 48 ans, n’a pas oublié ses années en culottes courtes passées en terre olivetaine. « La ville était très rurale à l’époque. Je me souviens de ces grandes étendues de champs et du charme des bords du Loiret. Un véritable régal pour les balades du dimanche. » Scolarisé à l’école puis au collège de La Providence, l’artiste a grandi dans la maison familiale située non loin du Donjon.


C’est également à Olivet qu’Olivier Périn, actuel directeur du Conservatoire régional du Grand Nancy, et titulaire adjoint du grand orgue de l’église de la Madeleine à Paris, a découvert son attrait pour la musique. Il faut dire qu’il a bien été aidé par sa mère. « C’était une mélomane. Elle a joué dans une chorale. Mes parents souhaitaient que nous ayons tous une éducation musicale. Ils estimaient que ça apportait beaucoup. »

Un instrument hors norme

Il s’essaie d’abord au violon mais c’est pour l’orgue qu’il en pince. « J’étais impressionné par son côté inaccessible.
C’est un instrument hors norme. Quand vous jouez, vous avez un orchestre entier sous les doigts. » À ses débuts, le musicien en herbe était encore loin d’imaginer en faire son métier. À 17 ans, il est titulaire de l’orgue de l’église Saint-Martin. Quatre plus tard, il devient titulaire du grand orgue historique Cavaillé-Coll de la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans.

Pourtant, Olivier Périn se destinait à une carrière d’expert-comptable. Ses études de comptabilité étaient entamées
lorsque son professeur d’économie, qui l’a entendu jouer au cours d’une messe, lui conseille de foncer vers la musique. « Il y a eu ensuite un conseil de famille car ce n’est quand même pas rien de s’engager dans la musique, avec l’incertitude qu’il peut y avoir dans ce secteur. Finalement, on s’est dit que ça valait le coup de se lancer. »

Bien leur en a pris car, à partir de là, l’organiste enchaîne les formations avec succès, à commencer par le premier prix de formation musicale au conservatoire d’Orléans en 1995. Sa carrière monte en flèche. En 1997, il devient titulaire du grand orgue de l’église Saint-Paul-Saint-Louis à Paris. Treize en plus tard, toujours dans la capitale, il est nommé organiste titulaire adjoint de l’église de la Madeleine à Paris. Une consécration. « C’était un rêve d’adolescent. Cette nomination est venue récompenser un travail acharné. » Et comme si tout cela ne suffisait pas, il a été fait chevalier des Arts et des Lettres l’année dernière. Au four et au moulin entre Paris et l’est de la France, Olivier Périn est aujourd’hui comblé. « J’aimerais juste disposer de plus de temps libre pour profiter de mes proches et partir en croisière pour découvrir les magnifiques paysages du Grand Nord… »